La journée de mercredi fut intéressante à maints égards sur le marché des changes puisqu’il semblerait que les opérateurs aient fait fi des indicateurs publiés. En effet, le marché des devises à chercher à se rassurer aujourd’hui, quitte à se voiler la face au passage.
L’annonce d’une chute des exportations chinoises en février dernier n’a pas eu l’effet escompté alors que cet indicateur met un terme définitif, si cela était encore nécessaire, à la théorie du découplage entre les pays occidentaux et l’Asie, cette dernière soutenant la croissance mondiale.
Maintenant que l’impact de la crise économique frappe durement la Chine et que les responsables chinois se tournent désormais vers le marché intérieur, nul doute que la crise devrait encore s’intensifier.
Pour autant, les acteurs du marché des changes n’ont pas voulu céder à la panique aujourd’hui, continuant sur la même lancée qu’hier, ce qui a permis à la monnaie unique européenne de s’afficher en hausse face au dollar.
Le léger regain de confiance des investisseurs dans la monnaie unique fut porté par une étude américaine soulignant que les demandes de prêts hypothécaires outre atlantique ont fortement augmenté au cours de la semaine s’achevant le 6 mars. Cette augmentation fut notamment permise par un fort mouvement de baisse des taux.
Enfin, l’euro a également profité, mais dans une moindre mesure, de l’optimisme du président Barack Obama quant à l’issue de la réunion du G20, qui constitue une étape cruciale aux yeux de nombreux observateurs. Bien que rien d’extraordinaire ne devrait sortir de ce sommet, son impact symbolique et un éventuel front commun entre les Etats-Unis et l’Europe pourrait avoir un effet positif sur le climat des affaires et encourager les investisseurs à se porter sur des devises jugées plus risquées en cette période de crise.