Bien que la semaine commence de manière générale plutôt mal pour le dollar, il a franchi aujourd’hui la barre de 100 yens pour un dollar, poussant la devise nippone à un plus bas depuis près de cinq mois sur le marché des changes. Considéré dans les premiers temps de la crise financière comme une valeur refuge, le yen a perdu depuis le mois de janvier ce statut du fait de la forte dégradation de l’économie nippone, sous l’effet d’une chute historique des exportations. Du fait du contexte économique intérieur, le yen s’est affiché régulièrement en baisse ces dernières semaines sur le marché des changes, au profit notamment du dollar.
Ce dernier s’affiche plutôt faible en milieu d’échanges européens face à la monnaie unique européenne en dépit des actions de la Corée du Nord ce week-end qui auraient pu favoriser un retour de l’aversion pour le risque sur le marché des changes. En fait, le dollar est toujours sous le choc des chiffres du chômage qui furent publiés vendredi dernier, atteignant un taux de 8,5% en mars, soit un record depuis près de 25 ans.
En dépit de la baisse des chiffres des ventes de commerce de détail et des prix à la production industrielle dans la zone euro, la monnaie unique européenne s’affiche en hausse sur le marché des changes. La semaine devrait être plutôt calme d’après les analystes puisqu’aucun indicateur majeur n’est attendu.
La seule annonce intéressante fut aujourd’hui une nouvelle divulguée par le Financial Times faisant état qu’un rapport confidentiel du FMI se prononcerait en faveur d’une adoption de la monnaie unique européenne par les pays d’Europe de l’Est qui ont connu au cours des dernières semaines des déboires. Cependant, une telle proposition, qu’il convient de relativiser puisqu’il s’agit pour l’instant d’un document de travail, devrait être rejetée en bloc par la BCE et les pays membres de la zone euro qui ne sont pas favorables à un assouplissement des critères de Maastricht et par les pays d’Europe de l’Est qui refuseraient probablement une adhésion a minima, c’est à dire sans siège au conseil des gouverneurs de la BCE comme le prévoit le document.