Deux facteurs majeurs expliquent aujourd’hui la baisse prolongée de la monnaie unique européenne, sur fond de rebond du dollar.
D’abord, mécaniquement, l’anticipation d’une nouvelle baisse du loyer de l’argent dans la zone euro, alors que le principal taux de la Banque Centrale Européenne a été baissé à 1,25% ce mois ci, joue en défaveur de l’euro. Le gouverneur de la banque centrale grecque a d’ailleurs rappelé que la Banque Centrale Européenne pourrait tout à fait baisser son taux en dessous de 1% en cas d’aggravation de la situation économique, ce qui n’est toutefois pas d’actualité pour le moment.
Par ailleurs, la baisse constatée de la monnaie unique européenne en ce milieu de semaine s’explique surtout par la chute des marchés d’action, qui correspond à un regain de l’aversion pour le risque, entraînant l’euro par la même.
L’euphorie du G20 passée, la Bourse de New York s’est inscrite en baisse substantielle hier en raison de l’inquiétude exprimée par les investisseurs pour la santé des entreprises à l’orée de la saison des résultats. De plus, les investisseurs tendent à vouloir limiter les risques à la veille d’un week-end prolongé, ce qui explique la prudence constatée lors des dernières séances.
Evidemment, ce contexte favorise un rebond de la devise américaine sur le marché des changes. Ainsi, le dollar a notamment affiché une hausse depuis hier face à l’euro, tout en baissant aujourd’hui face au yen. Les investisseurs retrouvent des conditions de marché qu’ils connaissent bien, c’est à dire la liaison entre le marché des changes et le marché des actions, dans un climat d’incertitude qui favorise le retour des valeurs refuge.