Tôt ce matin, la banque centrale suédoise, la Riksbank, a pris la décision de baisser son principal taux directeur à un niveau historiquement bas, à 0,5%. Cette annonce fut concomitante d’une autre, celle d’un recul du PIB de 4,5% pour l’économie suédoise pour 2009, avant de renouer en 2010 avec une croissance très faible, estimée à 1,3%.
Outre la Suède qui, à l’instar de nombreux pays européens est entré dans une profonde récession, la banque centrale australienne, par la voix de son gouverneur, Glenn Stevens, vient de confirmer que l’Australie n’a pas échappé à la récession, le pays connaissant pour la première fois depuis 1991 deux semestres consécutifs de contraction de l’économie.
Ces mauvaises nouvelles étaient largement attendues mais tombent très mal alors que des signes de rebond de l’économie américaine ont été perçus lors des dernières semaines.
Pour autant, l’aversion pour le risque sur le marché des changes est très forte. Le rebond constaté du dollar face aux autres devises n’a toutefois pas profité aux valeurs dites « dollar », à l’exemple du titre EADS sur le marché des actions. Selon certains analystes, les marchés d’actions et les actifs risqués, notamment les dollars australiens et néo-zélandais, pourraient connaître une correction dans les prochaines semaines avec la remontée de l’aversion pour le risque, poussant les investisseurs à se replier sur les valeurs refuges, nommément le dollar et le yen.
Entre temps, les indices contradictoires s’accumulent pour la zone euro. La publication de l’indice ZEW allemand, qui est repassé dans le vert, a redonné un peu de souffle à la monnaie unique européenne en début d’échanges européens face au dollar. Les cambistes ont interprété cette hausse de l’indice comme l’espoir que la récession pourrait peut-être s’adoucir dans la première économie de la zone euro.
Enfin, les investisseurs du marché des changes attendent impatiemment la publication par Washington du « test de résistance » que les principaux établissements bancaires américains ont subi, afin de prendre position sur le plus long terme.