Les marchés financiers mondiaux affichent tous une forte baisse des cours en raison des craintes d’une épidémie mondiale de grippe porcine, après plus d’une centaine de morts au Mexique et plusieurs cas détectés aux quatre coins du monde.
A l’ouverture des échanges à New York, les prix du pétrole chutaient de près de 6%. Les investisseurs s’inquiètent beaucoup des risques qu’une pandémie mondiale pourrait faire peser sur le commerce international et le trafic aérien. Certains redoutent que le scénario de 2001, avec l’épidémie de SRAS ne se reproduise à l’échelle mondiale, affectant les échanges.
Le marché des devises a suivi la même tendance que les autres marchés financiers, affichant une forte baisse de la plupart des monnaies, à l’exception du yen qui semble être pour l’instant épargné par les craintes des investisseurs.
Les analystes du marché des changes craignent que, si la grippe continue de se répandre, de nouveaux cas étant découvert presque tous les jours, notamment en Europe, les devises à risque du Forex, nommément les dollars australien et néo-zélandais, la livre sterling et l’euro n’en souffrent.
En attendant de nombreux indicateurs économiques cette semaine outre atlantique, notamment les résultats du « test de résistance » mené auprès de 19 établissements bancaires américains par le Trésor et une éventuelle mise en faillite du constructeur américain Chrysler, les cambistes ont privilégié les valeurs refuge, surtout la devise nippone.
Le dollar, qui souffre de l’épidémie de grippe porcine, plusieurs cas ayant été repérés aux Etats-Unis, s’affichait quand même en hausse face à la monnaie unique européenne en début d’échanges européens. L’euro, pénalisé lourdement par les incertitudes liés à cette pandémie, n’a toutefois pas été touché par la publication de l’indicateur Gfk portant sur le moral des consommateurs allemands. Ce dernier est resté plutôt stable.
Enfin, la réunion du G7 de vendredi dernier est passée une nouvelle fois totalement inaperçue sur le marché des changes, les grands argentiers se contentant de propos pré-mâchés.