Du fait de la grippe porcine, le peso mexicain a sombré depuis l’ouverture des marchés lundi face au dollar, réduisant à néant les efforts des derniers mois de la banque centrale mexicaine pour maintenir à flot la devise sur le marché des changes.
A l’image du peso, l’euro et la livre sterling ont accusé une baisse sur le marché des devises depuis la découverte de cette nouvelle épidémie. Le yen, et dans une moindre mesure la devise américaine, a capitalisé sur son statut de valeur refuge pour s’inscrire à des plus hauts face à la monnaie unique européenne.
Toutefois, selon la plupart des analystes du marché des changes, l’effet d’annonce lié à la grippe porcine devrait s’estomper lors des prochaines séances, les cambistes jetant plutôt un regard du côté de de la Réserve Fédérale américaine.
En effet, la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed commence aujourd’hui. Selon toute vraisemblance, la Fed devrait maintenir en place l’impressionnant arsenal mis en place au cours des derniers mois pour lutter contre la crise mais devrait également esquisser des mesures de retour à la normale en prévision d’une reprise de la croissance américaine d’ici à la fin du mois de septembre.
Les investisseurs du marché des changes attendent également avec une certaine fébrilité le résultat des tests appliqués aux 19 principales banques américaines. Vendredi dernier, les autorités du Trésor ont révélé leur méthodologie, estimant que les banques doivent notamment posséder un capital de réserve de 3,3% en 2009 pour faire face à la crise. Les résultats officiels sont attendus le 4 mai. Entre temps, les premières rumeurs font état de la nécessité de renforcer les capitaux à Citigroup et Bank of America.
Enfin, les acteurs du marché des changes veilleront aujourd’hui à jeter un oeil sur la publication des chiffres de la confiance du consommateur américain qui pourraient avoir une influence sur l’évolution du taux de change du dollar.