Alors que la crise jette encore un vent d’incertitude en Europe et aux Etats-Unis, la remontée constante de la bourse de Sao Paulo et le renforcement du real brésilien face au dollar semblent plaider en faveur d’une sortie de crise au Brésil.
Depuis le début de l’année, le principal indicateur de la bourse de Sao Paulo, l’ibovespa a cumulé des gains de 35% alors qu’en 2008 il a accusé des pertes estimées à 41%. De son côté, la devise brésilienne, le real, qui s’est déprécié de 23% au cours de l’année dernière face à la devise américaine a déjà regagné 9,57% depuis le mois de janvier.
Cette sortie de crise, qui semble se confirmer au Brésil, est largement le résultat de la relance de la consommation en Chine qui a provoqué une hausse du prix des matières premières et donc largement profité au brésil. Le dollar australien a également un peu profité de ce phénomène tout comme le rand sud africain, qui reste toutefois assez faible sur le marché des changes.
Enfin, peu avant la décision de la Banque Centrale Européenne d’abaisser son taux à 1%, la monnaie unique européenne s’affichait en baisse sur le marché des changes, la tension étant montée d’un cran. Jean Claude Trichet a annoncé que le taux du loyer de l’argent dans la zone euro semble être « approprié », n’excluant toutefois pas de nouvelles baisses de taux à l’avenir. Au menu de la conférence de presse donnée par le gouverneur de la banque centrale européenne, il y avait également la question des mesures d’assouplissement quantitatifs visant à stimuler l’économie encore fragile de la zone euro. Ainsi, la banque centrale s’est mise d’accord sur l’achat d’obligations sécurisées en euro, y consacrant près de 60 milliards d’euros.