En ce mercredi, la monnaie unique européenne poursuivait son mouvement de hausse face au dollar sur le marché des changes, profitant de conditions de marché favorables. En effet, le mouvement de hausse des marchés boursiers et des matières premières ont redonné goût pour le risque aux investisseurs ce qui a permis une hausse généralisée des actifs jugées risqués en période de crise. Les deux victimes de telles conditions sont évidemment le yen et le dollar, considérés comme des valeurs refuges par les investisseurs.
En observant le marché, il y a des signes tangibles d’excès de liquidités qui attendent d’être placées sur des actifs risqués, notamment les dollars australien, canadien et néo-zélandais dont le cours suit globalement une pente ascendante.
Dans ce contexte, il semble évidemment que le dollar devrait continuer son affaiblissement dans les prochains jours, accumulant les contre performances face à l’euro. La devise de la zone euro profite quant à elle de l’impact négligeable des nouvelles macroéconomiques sur son cours. En effet, la publication du taux d’inflation en Allemagne qui se situe à 0% et la chute de 1,4% de la production industrielle en France en avril n’ont eu un impact que très limité sur le taux de change de la monnaie unique européenne aujourd’hui.
Une bonne nouvelle est cependant venue de Washington puisque le département au Trésor a annoncé que dix banques américaines sont prêtes à rembourser l’aide versée par l’Etat au plus fort de la crise, laissant espérer un redressement rapide du secteur bancaire.
Enfin, suite à une remontée de la production industrielle en avril, la livre sterling a connu une hausse générale sur le marché des changes face aux autres monnaies.