Depuis le mois de février, le rouble s’est repris sur le marché des changes après avoir atteint des plus bas au cours de l’automne. La reprise du rouble face au panier « euro-dollar » a été l’occasion inespérée pour les responsables politiques russes d’afficher leurs ambitions : rappelons en effet que le président Medvedev envisage à terme d’élever le rouble au rang de monnaie de réserve internationale. D’ici là, encore faut-il que le cours de la devise russe ait acquis plus de souplesse. C’est ainsi que le président de la Banque centrale de Russie, Sergueï Ignatiev, a affirmé son intention de passer à un libre flottement du rouble sur le marché des changes d’ici à deux ans. A côté de cet objectif qui peut être atteignable si l’économie russe renoue avec un plus de stabilité, Sergueï Ignatiev a aussi voulu rappeler son intention de lutter davantage contre l‘inflation, celle-ci s’étant établie à 6,8% depuis le début de l’année.
Pendant que la Russie affiche ses ambitions internationales, les investisseurs qui ont, reconnaissons-le, peu prêter attention à cette annonce, ont les yeux rivés sur la Réserve Fédérale. Celle-ci devrait publier son communiqué à 18h15 GMT. Entre temps, la monnaie unique européenne continue de progresser sur le marché des changes, notamment face au dollar et au franc suisse, mais s’affiche en recul par rapport à la livre sterling. L’euro profite du sentiment selon lequel la reprise est sur les rails même si la croissance devrait être, dans un premier temps, faible et fragile. Un tel sentiment fut de nouveau confirmé par la révision à la hausse des prévisions de croissance par l’OCDE, la première fois depuis près de deux ans.