S’exprimant en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, Jean Claude Trichet a de nouveau affirmé que c’est seulement et uniquement par le rétablissement de la confiance que la zone euro pourra sortir de la crise économique. Il convient de rappeler que la semaine dernière, la Banque Centrale Européenne avait décidé de laisser ses taux inchangés, accentuant la baisse de l’euro sur fond d’aversion pour le risque sur le marché des changes.
Jean Claude Trichet a essentiellement centré son discours sur le rétablissement de la confiance des investisseurs et des consommateurs. Il a souligné que la confiance ne peut être assurée que si les gouvernements parviennent à désamorcer l’hypothèse d’une relance de l’inflation et à crédibiliser un discours autour d’un retour à l’équilibre des budgets. Ces derniers ont en effet explosé du fait de la crise économique, la Californie fut d’ailleurs incapable la semaine dernière de boucler un budget en équilibre ce qui a poussé le gouverneur à déclarer l’urgence budgétaire.
Cependant, ce retour de la confiance doit, a-t-il fait remarqué, passé par un volontarisme des banques commerciales. Ces dernières doivent se restructurer si nécessaire mais surtout davantage financer l’économie réelle en octroyant des crédits.
Il a évidemment souligné, pour finir, le rôle essentiel des banques centrales dans le rétablissement de la confiance, les comparant à « des ancres de stabilité et de confiance ».
Enfin, de l’autre côté de l’Atlantique, le vice président Joe Biden a un peu refroidi les esprits en reconnaissant que la nouvelle administration américaine a « mal interprété » la santé de l’économie américaine, soulignant au passage que le taux de chômage est beaucoup trop élevé. L’annonce d’une hausse du chômage à 9,5% outre atlantique avait entretenu la semaine dernière l’aversion pour le risque des cambistes. Toutefois, il a tenu à terminer sur une note rassurante en confirmant que les premiers effets du plan de relance se feront sentir en septembre.