Depuis la semaine dernière, le dollar canadien profite d’un regain d’appétit pour les ressources naturelles qui lui a permis hier, en fin de séance, de franchir le seuil de 90 cents américains. Alors que les investisseurs commencent à renouer avec la confiance, ils ont tendance à transférer leurs actifs vers les ressources naturelles. Ainsi, le dollar canadien profite directement du rebond des prix du baril de pétrole et de la demande très forte en cuivre. Toutefois, les analystes font remarquer que le rebond du dollar canadien est plus mesuré face à l’euro que face au dollar américain, la devise canadienne tirant profit de l’affaiblissement du billet vert.
Depuis hier, le dollar américain s’est affaibli face à la monnaie unique européenne qui a connu un fort rebond sur le marché des changes, évoluant au dessus de 1,42 dollar. La confiance avait été renforcée hier par l’annonce d’un accord afin de sauver le groupe de services financiers CIT de la faillite et par la publication des minutes de la dernière réunion de la Banque du Japon.
Les investisseurs du marché des devises attendent aujourd’hui le début de l’intervention traditionnelle de Ben Bernanke devant le Congrès américain et aussi la publication des résultats trimestriels du groupe de construction américain Caterpillar Inc qui devraient donner le pouls du secteur de la construction outre atlantique.
Enfin, la livre sterling profite de manière mesurée du regain de confiance sur le marché des changes puisqu’elle s’affiche en baisse simultanée face à la monnaie unique et au dollar. En fait, depuis plusieurs semaines, les analystes du marché des devises pointent du doigt la vulnérabilité de la livre sterling, qui accuse une économie en pleine déconfiture et un accroissement du déficit budgétaire. Dans un rapport qui fut publié la semaine dernière par le FMI, l’organisation internationale appelait le Royaume Uni à mettre en place un plan crédible pour améliorer les finances publiques afin de restaurer la confiance. A ces déboires, il faut aussi ajouter les craintes que font peser sur les investisseurs la grippe A qui continue de se répandre outre manche. Les autorités tablent d’ailleurs sur une contamination de près de 30% de la population dans les mois à venir.