Les observateurs avertis du marché des changes ont constaté, depuis plusieurs séances, que ce dernier ne semble plus seulement répondre à une logique d’aversion pour le risque. Au fur à mesure que la sortie de crise se confirme, de nouveaux facteurs entrent en compte dans les décisions d’investissement des cambistes. C’est pourquoi, notamment, le dollar s’est plutôt bien maintenu pendant toute la semaine alors, qu’en toute logique, il aurait dû nettement baisser face aux valeurs jugées à risque du fait de l’embellissement des perspectives économiques. Parmi les autres facteurs qui entrent en compte, il faut spécialement noter l’hypothèse d’une réaction agressive de la Réserve Fédérale en cas de sortie de crise. En d’autres termes, certains experts du marché des changes s’attendent à un prochain relèvement du principal taux directeur de la Fed, ce qui soutient le billet vert.
Les autres devises du marché des changes, notamment l’euro, continuent de leur côté leur ascension. Malgré un taux de chômage à 9,4% en juin dans la zone euro et un recul des prix de 0,6% en sur un an au mois de juillet, la monnaie unique européenne a continué de grimper face au dollar sous l’effet de la publication du PIB américain au deuxième trimestre. Ce dernier a baissé de 1% en rythme annuel alors que les économistes tablaient sur 1,5%. Par conséquent, cette bonne nouvelle a donné aux cambistes un peu plus d’entrain, les poussant à acheter des euros. La monnaie unique européenne a enregistré tout au long de la semaine une bonne performance, soutenu par l’amélioration des perspectives économiques et les bons résultats des entreprises qui ont dopé la Bourse.
