Durant plusieurs semaines, la livre sterling n’avait pas réellement profité du retour du goût pour le risque alors que d’autres devises, comme le dollar australien, atteignaient des plus hauts pendant ce temps. Toutefois, la livre sterling a repris sa revanche aujourd’hui en augmentant simultanément face à l’euro et au dollar à la faveur des bons résultats de la banque Barclays. En effet, cette dernière a publié un bénéfice net en hausse de 9,9% sur le semestre, à environ 2,22 milliards d’euros.
Entre temps, l’euro, après avoir légèrement faibli suite à la chute de 1,8% des ventes de détail Outre-Rhin, s’est ressaisi sur le marché des changes. L’indice PMI qui a atteint son plus haut niveau depuis onze mois en juillet a contribué largement au renforcement de la monnaie unique européenne sur le marché des devises.
Depuis le ralentissement de la baisse du PIB américain vendredi, nombreux sont les investisseurs du marché des changes qui veulent croire en une reprise prochaine de l’activité. Le discours officiel est d’ailleurs sur la même longueur d’onde puisque, le week-end dernier, Alan Greenspan, ancien président de la Fed, et Lawrence Summers, conseiller économique de la Maison Blanche, ont pronostiqué prudemment une reprise de la croissance dans la deuxième moitié de l’année. En revanche, le chômage pourrait mettre plus d’un an à décroître outre atlantique. Par conséquent, les chiffres de l’emploi devraient être scrutés de près par les investisseurs du marché des changes cette semaine.
Enfin, la Banque Centrale Européenne et la Banque d’Angleterre annonceront cette semaine leur décision de politique monétaire. Aucune nouvelle baisse de taux n’est prévue par les analystes du marché des changes.