Depuis plusieurs semaines, du fait de l’embellissement des perspectives économiques internationales et de la forte poussée des prix des matières premières, les monnaies liées à l’or, au pétrole, au cuivre ou à tout autre métal accumulent les gains sur le marché des changes. Le retour en force des dollars australien, canadien et néo-zélandais s’est effectué au cours des dernières séances, les investisseurs plébiscitant les devises à fort rendement. Ainsi, lors de la séance d’aujourd’hui, le dollar néo-zélandais a connu un plus haut niveau depuis près de dix mois face au billet vert tandis que la livre sterling, qui n’est pas en reste, a atteint un sommet depuis octobre dernier à 1,70 dollar. Le marché des changes semble décidément prendre un tournant et renouer avec une atmosphère post-crise qui laisse s’épanouir les devises jugées à risque.
La monnaie unique européenne capitalise également sur l’embellie des perspectives économiques mais ses gains sont plus limités. Après avoir atteint un plus haut niveau depuis près de dix mois face au dollar lors de la séance de lundi, l’euro a un peu fléchi aujourd’hui en début d’échanges européens. Plusieurs facteurs viennent en effet hypothéquer le potentiel haussier de la devise de la zone euro. D’abord, en dépit de la remontée de l’indice PMI, les ventes de détail ont chuté de 0,2% en juin sur un mois, ce qui a continué d’attiser la peur des investisseurs. Enfin, même si la stabilité des marchés des pays émergents du continent européen fut saluée à maintes reprises, la dégradation des perspectives économiques pour de nombreux pays d’Europe de l’Est ou d’Europe Centrale pourrait peser à l’avenir sur le taux de change de la monnaie unique européenne.
