La lune de miel fut de très courte durée pour le dollar et le yen. En effet, les marchés se sont nettement repris aujourd’hui, faisant oublier la chute du début de semaine. La Bourse de Shanghai, par laquelle est arrivée la panique, a d’ailleurs clôturé en hausse de 4,52%. Le raffermissement des places financières et du cours des matières premières, notamment du pétrole, se sont répercutés directement sur les valeurs du marché des changes. En effet, les valeurs refuge, en l’occurrence le dollar et le yen, qui capitalisent sur la publication de mauvaises nouvelles et les incertitudes des investisseurs se sont nettement repliées face aux autres monnaies. Parmi les devises qui ont su tirer le plus partie de ce nouvel épisode, il convient de nommer les dollars australien et canadien. La monnaie unique européenne n’était pas en reste puisqu’elle évoluait au dessus de la barre de 1,42 dollar en milieu d’échanges européens.
Lors de la séance d’hier, les prix du pétrole ont flirté avec les 75 dollars le baril à Londres, faisant miroiter une reprise des marchés. Les investisseurs semblent y croire, ce qui pèse sur le taux de change de la devise américaine. Les analystes font d’ailleurs remarquer la corrélation entre le pétrole et le dollar s’est renforcé sur les derniers mois, un pétrole fort étant généralement associé à un dollar faible. De plus, le dollar fut aussi pénalisé par les rumeurs entourant une diversification des monnaies de réserve internationale. Ces rumeurs ont été étayées par la publication d’un rapport du Trésor américain qui fait état d’une baisse record du montant de bons du Trésor détenus par la Chine. Depuis plusieurs mois, du fait de l’instabilité et de l’affaiblissement du dollar sur le marché des changes, la Chine cherche à diversifier ses avoirs, notamment en regardant du côté des matières premières.
De son côté, la livre sterling s’est affichée un peu affaiblie sur le marché des changes suite à l’accentuation du dérapage des finances publiques outre manche. En effet, le déficit a atteint en juillet 200 millions de livres alors qu’un an plus tôt, il affichait un excédent.
Pour finir, la Bulgarie a connu un léger remue ménage au niveau de sa politique monétaire avec la remise de la démission de l’actuel gouverneur de la banque centrale à l’Assemblée alors qu’il avait été reconduit pour un nouveau mandat un peu plus tôt. Aucune explication n’a été encore avancée pour expliquer ce revirement.