Après une nouvelle hausse dans les échanges asiatiques, la monnaie unique européenne baissait en début d’échanges européens face à la devise américaine sous l’effet de prises de bénéfices. Dès ce soir, l’euro devrait avoir repris son ascendant sur le dollar, profitant largement du retour de l’appétit pour le risque sur le marché des changes.
Depuis quelques semaines, la confiance s’est renforcée parmi les investisseurs qui aperçoivent avec soulagement le bout du tunnel. Plus les bonnes nouvelles défilent, plus l’appétit pour le risque s’accroît, favorisant aussi bien le dollar australien, le real brésilien que la monnaie unique européenne.
Face à ces devises, le dollar et le yen accumulent les contre performances et sont survendus sur le marché des changes étant que ces valeurs perdent de leur éclat dès que la confiance commence à se rétablir.
Le rebond des commandes industrielles dans la zone euro mais surtout le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, vendredi dernier, ont renforcé considérablement l’optimisme des cambistes. En fait, les propos tenus par Ben Bernanke ne différaient en rien du discours qu’il a entretenu lors des dernières semaines. Il a rappelé que l’économie est sur la voie de la reprise mais a mis en garde contre une croissance qui pourrait être fragile voire atone dans les premiers temps et contre une hausse du chômage pendant plusieurs semestres. Membre du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, Nowotny lui a emboîté le pas en soulignant qu’il ne voit aucun signe pouvant freiner la reprise de l’activité à l’heure actuelle. En attendant la reprise pleine et entière de l’économie, les banquiers centraux devraient laisser les taux inchangés, à des plus bas depuis des décennies.
Les analystes du marché des changes s’attendent à ce que l’appétit pour le risque continue de croître cette semaine, avec la publication de l’indice Ifo et des chiffres de la consommation américaine.