Hier, le dollar néo-zélandais s’est renforcé considérablement sur le marché des changes sous l’effet de l’annonce du maintien des taux à 2,5% par le gouverneur de la Banque de réserve néo-zélandaise, Alan Bollard. La décision de la banque centrale ne fut pas aussi agressive que prévu par les analystes mais le dollar néo-zélandais, à l’instar du dollar australien ou du dollar canadien, profite pleinement de l’affaiblissement du dollar américain et de la hausse du marché des matières premières.
Toutefois, en fin de séance hier, le dollar australien, qui accumule les performances depuis plusieurs semaines avec le retour de l’appétit pour le risque sur le marché des changes, a fini un peu en berne suite à la publication des chiffres de l’emploi. En effet, les destructions d’emplois le mois dernier furent plus importantes que prévu, atteignant le chiffre de 27 100. Suite à cette annonce, le dollar australien a dégringolé de 0,3%, s’inscrivant à 85,98 cents américains. Ces mauvais chiffres ont en tout cas eu l’avantage de faire baisser la pression sur la Banque de réserve australienne en faveur d’un relèvement des taux. Depuis plusieurs séances, les cambistes s’attendaient en effet à un relèvement des taux lors de la prochaine réunion de la banque centrale au mois d’octobre, ne prenant pas en compte notamment une possible baisse de la demande de matières premières de la part de la Chine.
Enfin, le dollar américain évoluait en fin de séance hier à de plus bas niveaux depuis le mois de décembre face à la monnaie unique européenne. La publication du libre Beige de la Réserve Fédérale n’a pas fourni d’indications utiles aux investisseurs du marché des devises tandis qu’une perte de confiance dans la banque centrale américaine semble s’exprimer sur les marchés, du fait de la monétisation de sa dette et du déficit du gouvernement américain. Cela a évidemment profité à l’euro, qui grimpait au dessus de 1,46 dollar sur le forex. En début d’échanges asiatiques aujourd’hui, l’euro restait ferme face à la devise américaine alors que les investisseurs anticipent un statu quo de la Fed.