La monnaie unique européenne continuait de régresser face au billet vert en début d’échanges européens en raison de la multiplication d’indicateurs plutôt mitigés. En effet, depuis plusieurs jours, de nombreux indicateurs laissent douter de la vigueur de la reprise économique. A titre d’exemple, même si l’indice composite des indicateurs économiques américains a progressé de 0,3% en octobre, cette hausse est toutefois moins importante que prévu.
Le doute s’est ainsi emparé des marchés, les principales bourses mondiales affichant un recul net depuis deux séances. Ce recul des indices boursiers pèsent évidemment sur l’évolution des principales monnaies, notamment l’euro.
Les investisseurs privilégient le profil bas pour l’instant et se ruent sur les valeurs refuge, ce qui explique la remontée du billet vert. Le carry trade, qui pénalise depuis plusieurs mois le taux de change du dollar, a regressé nettement depuis quelques séances.
Depuis lundi, les investisseurs s’inquiètent de l’évolution de la conjoncture outre-Atlantique. Les taux pourraient rester, d’après la Fed, proches de zéro jusqu’en 2012, ce qui laisse supposer que, bien que sortis de la récession, les Etats-Unis devraient connaître une reprise lente et fragile. De retour d’un voyage en Asie, le président Barack Obama fut même encore plus prudent, affirmant à la chaîne d’informations Fox News qu’un risque de récession n’est pas exclu si les investisseurs perdent confiance dans l’économie américaine.
A l’heure où l’Union Européenne s’est enfin dotée d’un visage, certes inconnu de la scène internationale jusqu’à présent, les Etats-Unis demeurent le chef d’orchestre de l’économie mondiale. Grippée, l’économie américaine continue de peser sur la vitalité de l’économie mondiale.