L’aversion du risque a repris le dessus en Asie, suite aux mauvaises nouvelles en provenance de Chine et de Nouvelle-Zélande. La Chine a ordonné à ses banques de mettre des limites plus strictes sur le développement du crédit, apparemment pour éviter une surchauffe de l’économie et la création d’une bulle de crédit.
Des chiffres de l’inflation moins positifs que prévus en Nouvelle Zélande ont aussi mis sous pression les devises des antipodes.
La grande histoire de cette semaine reste néanmoins le grand plongeon, on ne peut rien dire d’autre, de l’Euro face à l’USD et aux autres monnaies principales. La monnaie commune européenne se traite en ce moment aux alentours de 1.42, sous le niveau de soutien de 1.4217 and non loin du niveau de 0.87 face au GBP. La cassure du niveau de 1.4217 est de mauvais augure pour l’Euro si elle se confirme. Si l’USD casse le niveau de 78.19 face à son panier de devises de référence, on devrait assister à un rallye significatif du billet vert.
Quel retournement ! Alors que celui-ci semblait moribond il y a seulement quelques semaines, il a repris des couleurs et attire de nouveau les investisseurs. Comme quoi, sur les marchés financiers, il ne faut jamais dire jamais !
En Chine, le régulateur du secteur bancaire a décidé d’imposer des limitations de croissance du crédit, après que les chiffres pour l’année 2009 aient montré que le crédit dans le marché local est à son plus haut niveau historique. Les banques qui n’ont pas atteint les objectifs du régulateur ont été obligées par celui-ci à limiter leurs prêts. En réaction, les marchés asiatiques, surtout ceux de Chine et de Hong Kong, ont fini en forte baisse, comme le JPY.
En Nouvelle-Zélande, l’indice des prix à la consommation a reculé de 0.2% au quatrième trimestre, alors qu’on l’attendait sans changement. Cette faible inflation renforce la position de la banque de Nouvelle-Zélande sur son taux d’intérêt, dans l’objectif de le garder à un taux bas record pour au moins encore une demi-année, dans l’objectif de stimuler la croissance économique du pays. L’indice westpac de la confiance des consommateurs australiens est monté de 5.6%, démontrant une fois de plus que l’Australie est probablement le pays développé qui a le mieux traversé la crise.
Sur le front de l’Euro, on continue à s’attendre à voir une pression à la baisse suite aux spéculations sur la sortie de la Grèce de la zone Euro. Certains traders spéculent sur la l’impossibilité de la Grèce de contenir ses déficits et sortent donc en conséquence des positions longues Euro, particulièrement face au GBP et à l’USD.
Entre temps, soutenu par de bons chiffres de l’inflation ainsi que par des spéculations selon lesquelles la BoE va arrêter son programme de relaxation quantitative en février, le GBP s’est apprécié face à l’Euro. Aujourd’hui, la direction du marché dépendra largement des protocoles de la dernière réunion de la BoE et de la réaction du marché à leur égard.
L’indice USD face au panier de devises est monté très violemment au niveau de 78.02 et s’approche de la résistance de 78.19. Comme nous l’avons déjà remarqué, une cassure au-delà du niveau de 78.19 devrait signaler une forte hausse derrière, avec un retracement de 38.2% de 89.62 à 74.19 au point de 80.08. A la baisse, un mouvement sous le support de 77.44 devrait repousser l’hypothèse haussière et amener au contraire plus de consolidation.
N’oubliez pas vos stops !!!