Au fur à mesure que les inquiétudes augmentent au sujet de la note souveraine de la Grèce, alors que le Premier ministre grec peine à faire passer ses coupes budgétaires dans la population, les investisseurs se ruent sur les valeurs jugées sûres, notamment le yen et le dollar.
Face au dollar, l’euro s’est inscrit en début d’échanges en dessous de 1,35 dollar tandis que le yen a atteint un plus haut depuis près d’un an face à la monnaie unique européenne.
Le yen a fait une percée face à un panier de seize devises une fois que les agences de notation financière Standard & Poor’s et Moody’s aient annoncé une probable baisse de la note souveraine de la Grèce dans les prochaines semaines. Le contexte social s’est considérablement exacerbé en Grèce alors que le gouvernement essaie de répondre aux exigences de Bruxelles. Hier, le pays était plongé dans la grève générale, les syndicats sont descendus dans les rues d’Athènes tandis que la police tentait de les contenir en lançant des grenades lacrymogènes. Le contexte se détériore dans la péninsule hellénique, ce qui pourrait porter un coup aux réformes entamées par George Papandreaou.
Les mouvements constatés sur le marché des changes en faveur du yen sont également le résultat du rapatriement par les entreprises nippones de l’argent placé à l’étranger avant la fin du mois de février. Cette perspective a contribué à soutenir le cours de la devise nippone.
En Pologne, selon un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire, la banque centrale a décidé de laisser ses taux inchangés, à 3,5%. Le taux d’escompte demeure à 3,75% tandis que le lombard reste à 5%. Cette décision correspond aux attentes du marché.
Pour conclure, un tribunal argentin vient probablement de mettre un terme définitif au différend entre l’exécutif argentin et la banque centrale en confirmant en appel l’interdiction faite au gouvernement de puiser dans les réserves de la banque centrale afin de payer la dette publique. En janvier, cette initiative avait provoqué un conflit ouvert entre la présidente Cristina Kirchner et le chef de la banque centrale qui, après plusieurs rebondissements, fut contraint à la démission, les forces de police lui interdisant l’accès à l’institution sur ordre de l’exécutif. Ainsi, l’Argentine devra trouver un autre moyen pour payer ses créanciers.