Jim Cramer, un ancien super-trader et gérant de hedge fund à succès et le fondateur du site www.thestreet.com, pense que Goldman-Sachs perdra le procès engagé contre lui par le gouvernement fédéral à travers la Securities Exchange Commission, la SEC, le gendarme des marchés financiers américains.
« S’il y avait des paris sur le procès SEC contre Goldman Sachs, la SEC serait le grand favori.
La raison en est qu’à moins que Goldman arrive à obtenir un jury de collègues habitants à la 800 Fifth Avenue, les gens qui débattront les mérites de ce cas seront du côté du gouvernement, très probablement.
Quand vous avez le gouvernement contre l’ennemi public numéro 1, qui aura le bénéfice du doute ?
Qui à Wall Street pensez-vous est coupable jusqu’à avoir été prouvé innocent, ces jours-ci, et certainement la société que le Président Obama et la SEC adorent haïr ? »
Cramer poursuit et ajoute :
« Les responsabilités de cas présent ne sont pas vraiment importantes. La SEC ne perd presque jamais un cas. Une fois qu’elle a décidé de poursuivre en justice un suspect, la seule chose à faire pour le défendant est de se plier.
Ce qui est très clair, c’est que Goldman a été pris de court par ce cas de fraude. »
D’autres commentateurs, comme le New York Times ou le Washington Post, partagent cette opinion. Une chose est très claire en tout cas, et c’est que tout cela est de très mauvais augures pour Goldman-Sachs mais surtout pour l’Etat de Droit.
Ce que dit en effet Jim Cramer, c’est que la culpabilité réelle de Goldman n’est pas au centre de cette affaire, mais simplement le fait qu’en ce moment, la finance et les financiers ont une très mauvaise réputation et que cela risque de se transcrire dans le champ juridique par des inculpations et des condamnations, même dans un cas où les preuves d’un comportement illégal semblent être très tenues, comme c’est le cas ici.
En termes clairs, cela veut dire qu’aux Etats-Unis, le lynchage sur la place publique a remplacé l’Etat de droit, et c’est extrêmement inquiétant.