Les craintes d’un effet de contagion de la crise de la dette grecque vers d’autres marchés, le Portugal et l’Espagne en particulier, ont été exacerbées par l’admission de l’agence de notation Moody’s qu’une baisse de la note de crédit du Portugal était sous considération. Toutes ces nouvelles ont continué de pousser l’Euro vers le bas, à son plus bas niveau face au dollar de puis 14 mois, à 1.2755 ce matin, et à son plus bas niveau face au pound depuis un an, à 0.8479 ce matin. Il faut dire qu’avec les grèves et les émeutes qui frappent la Grèce, les marchés craignent beaucoup que le gouvernement ne tienne pas face à la pression et n’arrive pas à mettre en application son plan d’austérité, ce qui signifierait une faillite quasi-assurée du pays, et donc en fin de compte des conséquences encore plus graves que ce qu’elles sont en ce moment.
Le phénomène de fuite vers la sécurité a favorisé le dollar en général, ainsi que le Yen, qui est aussi curieusement épargné pas la crise, en dépit du fait que les déficits japonais sont largement supérieurs à ceux de la Grèce. Mais peut-être que là-bas, on s’est habitué à vivre avec cette situation et qu’on en a moins peur. A voir. A terme, si les taux d’intérêts montent, le Japon risque aussi de connaître des problèmes non-négligeables.
Les rendements obligataires américains ont continué leur baisse grâce à leur statut de « bien financier sûr », alors que sur le marché des devises, la paire USD/JPY s’est encore éloignée de la barrière des 95, retournant à leurs plus bas niveaux de la semaine.
Toujours en Europe, mais plus dans l’euro zone, la Banque centrale norvégienne a donc, comme prévu, rehaussé son taux directeur de 0.25%, bien qu’elle ait avoué dans son communiqué accompagnateur qu’une pause dans la hausse avait été considérée suite à la crise européenne, qui a bien entendu le potentiel d’influencer négativement la situation en Norvège aussi.
Aux Etats-Unis, les nouvelles économiques publiées hier était plus ou moins en ligne avec les attentes, ce qui laisse à penser que la reprise économique suit pour l’instant son cours.
Pour s’éloigner encore plus de la région, l’Australie a rendu public plusieurs nouvelles économiques, qui ont été, une fois n’est pas coutume, contrastées. D’un côté, le déficit budgétaire n’est pas aussi élevé que ce que l’on pouvait craindre et d’un autre, les ventes pour le mois de mars ont monté beaucoup moins que prévues, et ce, après une baisse le mois précédent.
L’AUD se traite aux environs de 0.9062 en ce moment mais se tient remarquablement bien face au dollar en cette période de force du billet vert, ce qui montre que la monnaie des antipodes est aussi considérée par les marchés comme étant une valeur sûre, et ce, malgré la baisse importante du cours du baril de pétrole au-dessous du niveau de 80 dollars le baril.
En Nouvelle-Zélande, les chiffres du chômage ont été excellents et ont agréablement surpris les analystes avec une hausse de l’emploi de 1% pour le premier trimestre, ce qui semble confirmer les dires du Gouverneur de la banque centrale néo-zélandaise, Bollard, qui a dit que le rebond du pays était moins fragile qu’il se semblait et qu’il faudrait donc amoindrir les mesures prises pour « stimuler » l’économie dans les prochains mois. Tout cela a contribué à la bonne santé du NZD, qui se traite en ce moment aux alentours de 0.7206 face à l’USD et confirme sa force actuelle.
N’oubliez pas vos stops!