Les marchés financiers ont terminé une nouvelle fois dans le rouge hier, n’étant pas rassurés par les annonces faites par le chef de la BCE, Jean Claude Trichet. Ce dernier a, comme prévu par les économistes, annoncé le maintien à 1% du taux de refinancement de la banque centrale. Par ailleurs, dans l’optique de rassurer les investisseurs, il a également exclu l’hypothèse d’un défaut de paiement de la Grèce et a assuré que la décision prise concernant les seuils de collatéraux de la dette da la Grèce reflète au mieux le plan de redressement économique mis en œuvre par le gouvernement d’Athènes.
Cependant, de tels propos n’ont pas eu l’impact escompté sur les marchés puisque les principales places boursières ont terminé en nette chute hier. Ainsi, le CAC 40 a clôturé en chute de 2,20% tandis que le Footsie londonien s’est établi à 5.5260,99 points après une baisse de 1,52%. En Europe, c’est une nouvelle fois les bourses de Madrid et de Milan qui ont accusé la dégringolade la plus nette. L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a ainsi chuté de 2,93% après avoir déjà baissé de 2,27% mercredi. De son côté, la Bourse de Milan a terminé la séance sous pression, enregistrant une baisse de 4,26% en raison de rumeurs concernant une éventuelle dégradation de la dette italienne, rumeur pourtant immédiatement démentie par l’agence de notation financière Standard & Poor’s. Seule la Bourse d’Athènes est parvenue à se reprendre à la clôture en gagnant 0,98% à la clôture.
La psychose est donc encore très présente sur les marchés financiers avec la multiplication des rumeurs sans fondement concernant la dette souveraine de nombreux Etats de la zone euro. Cette psychose continue de se répercuter sur le marché des changes avec une chute vertigineuse de l’euro qui évolue en-dessous du seuil de 1,28 dollar.
Enfin, l’agence de notation Fitch a annoncé hier que du fait de la crise économique et financière qui alourdit le poids du déficit dans de nombreux pays et en raison de la crise grecque, les délais pour adopter la monnaie unique européenne en Europe Centrale et Orientale ne devraient pas être respectés. Hier, réagissant à cette étude, le vice-gouverneur de la banque centrale polonaise affirmait que l’adoption de l’euro était reculé à une date indéterminée alors que le gouvernement Tusk avait reculé, il y a à peine un an, l’adoption à 2015.