La volatilité des cours était encore très forte en ce vendredi alors que l’euro amorçait une phase de hausse face au dollar et au yen, la monnaie unique européenne franchissant ce matin le seuil de 1,25 dollar.
La hausse de l’euro face au yen est le résultat de l’intervention de la banque centrale japonaise au lendemain d’un plus bas de dix ans de l’euro face à la devise nippone. La BoJ a décidé d’injecter 1000 milliards de yens dans le système bancaire du pays afin d’apaiser les cambistes . Les 7 et 10 mai dernier, l’institution était déjà intervenue, injectant à chaque fois 2000 milliards de yens. L’objectif des autorités nippones est clairement de freiner la hausse du yen qui handicape la reprise de la croissance au Japon, et surtout la compétitivité du pays à l’international.
Le ministre des Finances a affirmé une nouvelle fois aujourd’hui que le gouvernement est prêt à tout pour enrayer une hausse excessive du yen. Toutefois, un tel discours, largement convenu, n’a plus aucun effet sur les cours depuis longtemps. De même, les interventions de la BoJ ont un effet de plus en plus limité, soulignant l’impuissance des pouvoirs publics à influer sur le marché des changes.
Le dossier de la dette des Etats, qui est à l’origine de cette nouvelle crise, est en haut de l’agenda international. Ainsi, une réunion à Bruxelles est prévue aujourd’hui sous l’égide du président du Conseil pour en discuter. De plus, le secrétaire au Trésor américain est attendu la semaine prochaine à Londres et à Berlin pour évoquer le dossier avec ses homologues.
L’actuelle crise a un effet très négatif sur les valeurs exotiques qui affichent une baisse généralisée face au billet vert. Ainsi, le vice Premier ministre australien a affirmé que la chute de plus de 12% au mois de mai du dollar australien est surtout la conséquence de la crise de la zone euro. Certains analystes avaient préalablement pointé du doigt le projet du gouvernement de taxer à 40% les super profits des compagnies minières, ce qui a notamment inquiété Pékin. En dépit de cette baisse du dollar australien face au dollar US, la devise reste encore très attractive face à l’euro.