Depuis quelques semaines, les médias internationaux portent leur attention sur la hausse spectaculaire des prix du blé avec, en toile de fond, l’incapacité du gouvernement russe à maîtriser les incendies qui dévastent les récoltes.
Cependant, c’est un mouvement de fond qui touche tout le marché des matières premières agricoles, et non pas seulement les cours du blé . Après avoir baissé au cours des dernières années, les matières premières agricoles connaissent une phase de réajustement qui fut précipitée par les évènements qui ont lieu en Russie depuis quelques semaines.
Ainsi, outre le blé, l’orge a aussi atteint des proportions incroyables, accusant depuis la mi-juin une augmentation de 130%, les prix ayant passé de 90 euros la tonne environ à près de 201 euros.
Cette hausse de l’orge est passée presque inaperçue puisque toute l’attention est porté sur les cours du blé. Cependant, à peu près les mêmes facteurs sont à l’origine de la hausse de l’orge. En effet, la région de la Mer Noire, qui est composée de la Russie, de l’Ukraine et du Kazakhstan, est la principale région exportatrice d’orge, avec près de la moitié de la production mondiale l’année dernière, soit 8.4 tonnes.
L’interdiction des exportations de céréales décidée par le Kremlin il y a quelques jours et les mauvais récoltes en Ukraine à cause des conditions climatiques ont poussé les prix à la hausse. Les autres régions exportatrices, comme l’UE et le Canada, affichent également des récoltes en berne à cause d’un hiver extrême. Par conséquent, la tension sur les prix s’accentue.
Cependant, à l’instar du marché du blé, le marché de l’orge ne fait pas face à une pénurie. La hausse des prix pourrait ralentir dans les semaines à venir même si le mouvement correcteur devrait encore se poursuivre.
En tout cas, le marché des matières premières agricoles connait une véritable embellie qui devrait inciter de nombreux traders à y investir. Cependant, cette hausse ne profite pas réellement aux devises matières premières, comme le dollar canadien par exemple.