Deux interventions ont principalement occupé les discussions du week-end. A savoir le discours de Ben Bernanke qui s’est dit prêt à prendre les mesures nécessaires pour relancer l’économie américaine, largement déprimée comme en témoignent les derniers indicateurs économiques, et les propos du gouverneur de la BoJ.
En ce début de semaine, c’est surtout une éventuelle intervention de la part de la Banque du Japon qui fait la Une de l’actualité économique. Le Wall Street Journal a d’ailleurs dévoilé quelques informations de premières importances.
La dernière intervention de la banque centrale remonte à mars 2004 quand le yen avait atteint le niveau de 109 dollars. La banque centrale avait alors vendu pendant les trois premiers mois de l’année la somme de 14.8 trillions de yens, après un record de 20.4 trillions au cours de l’année 2003. L’action de la banque centrale fut temporaire et ne permis par réellement d’influer sur le moyen terme sur le cours du yen face au dollar.
Outre l’inefficacité manifeste d’une intervention de la banque centrale, le Premier ministre aura fort à faire car, selon le quotidien économique nippon, Nikkei, plusieurs membres du comité de la politique monétaire de la BoJ s’interrogent sur l’opportunité de nouvelles mesures d’assouplissement. Officiellement, la banque centrale est indépendante du pouvoir politique mais les faits montrent une totale soumission de l’institution au ministère des Finances.
Par ailleurs, dans l’attente d’une annonce, le Premier ministre japonais a également demandé à son ministre de l’Industrie de présenter rapidement un plan visant à encourager l’investissement dans le pays afin de sauvegarder des emplois à un moment où près de la moitié des entreprises de l’archipel se disent disposées à délocaliser en raison de la hausse incroyable du yen face à l’euro et au dollar.
Parmi les mesures évoquées mais non confirmées, de nouvelles subventions, notamment à direction des PME et de nouvelles dépenses d’infrastructures. Le plan vise à investir plus de 200 000 milliards de yens qui dorment sur les comptes de dépôt des entreprises du pays.