Sur le marché des changes, les signes de reprise de l’économie allemande poussent l’euro qui a atteint un plus haut depuis près de deux semaines face au dollar hier. Par ailleurs, le yen a considérablement baissé face à l’EUR et à l’USD alors que la banque centrale japonaise a commencé sa réunion de deux jours. Le won sud-coréen poursuit sa hausse, atteignant hier un plus haut depuis près de quatre semaines en raison de l’optimisme des exportateurs du pays suite à la publication des chiffres de l’emploi américain.
Depuis mars 2008, la Banque d’Israël a procédé à de massifs achats de devises étrangères afin d’influer sur le taux de change de la monnaie nationale ce qui a conduit à un doublement depuis cette date des réserves en devises étrangères de l’institution. La politique menée n’a pas vraiment été fructueuse puisque le shekel est toujours à un niveau très élevé face au dollar.
Selon Fischer, une appréciation de 10% du shekel conduit à une baisse de 2% des exportations israéliennes, pénalisant la croissance économique.
Dans son discours, il a également critiqué l’attitude de certaines bancaires centrales qui définissent une ligne rouge à ne pas dépasser pour l’appréciation de leur devise, ce qui conduit à une ruée des spéculateurs. Parmi les banques centrales visées mais non citées, la BNS.
Enfin, le secteur bancaire est de nouveau agité par la crise avec le probable démantèlement de la banque irlandaise Anglo Irish Bank. Selon le journal Irish Independent, le ministre irlandais des Finances a demandé hier à la Commission européenne l’autorisation de fermer progressivement l’établissement qui a été nationalisé. Cette fermeture devrait se passer sur 10 ans. L’objectif de Dublin est d’éviter que le pays ne devienne le nouveau centre de troubles pour la zone euro et que la note souveraine de l’Irlande soit abaissée de nouveau.