En dépit d’opérations obligataires plutôt contrastées et d’indicateurs mitigés confirmant un ralentissement de l’activité économique dans la zone euro, la monnaie unique européenne a affiché de bonnes performances, affichant notamment un bond de 1.70% entre mardi et mercredi, suite à la réunion de la Fed. La fin de semaine fut marquée pour la paire EUR/USD par le très net rebond de l’indice Ifo allemand qui a retrouvé ses niveaux d’avant crise, confirmant la tendance haussière de l’euro.
Le yen et les cross liés ont continué à s’affaiblir cette semaine, résultat essentiellement de l’intervention de la Banque du Japon sur le marché des changes. Une seconde intervention a vraisemblablement été menée hier, poussant la devise nippone vers de nouveaux plus bas. La rédaction considère que cette baisse du yen, qui semble injustifiée au regard des performances économiques de l’économie mondiale, n’est que temporaire et sera encore entretenue pendant quelques semaines par cette deuxième intervention. Les marchés s’interrogent également sur l’opportunité d’une troisième intervention. A terme, la hausse du yen devrait reprendre puisque les perspectives économiques mondiales s’assombrissent, un ralentissement de l’activité étant perceptible dans tous les pays.
Signe des craintes mondiales, le rouble a continué cette semaine sa baisse qui est pour l’instant tolérée par les autorités russes. Au cours du mois de septembre, le rouble a baissé de près de 0.5% face au dollar, affichant au cours des derniers mois l’une des pires performances parmi les devises exotiques face au billet vert. Dans un entretien publié hier, le gouverneur Sergey Ignatiev a rappelé que la Banque de Russie était intervenue à plusieurs reprises depuis le début de l’été pour limiter la baisse du rouble. Il n’a pas évoqué de nouvelles interventions.
Le dollar néo-zélandais a également accentué ses pertes cette semaine, mouvement qui contraste beaucoup avec le renforcement de l’AUD au cours des dernières séances. La devise a perdu au cours de la semaine tous les gains accumulés lundi et mardi, notamment en raison de la publication de mauvaises statistiques qui laissent penser que la Nouvelle-Zélande subit un fort ralentissement de l’activité. Ce ralentissement de l’activité a d’ailleurs été confirmé par les chiffres décevants du PIB.
Enfin, la semaine prochaine sera, contrairement à celle-ci, très chargée en indicateurs économiques avec la publication de l’indice manufacturier de la Fed de Richmond et de Dallas en début de semaine et l’indice de confiance des consommateurs américains. En Europe, les investisseurs feront attention surtout à l’indice de confiance des consommateurs qui sera publié mercredi.