S’exprimant dans un quotidien chinois, quelques jours avant la visite en France de Hu Jintao, Jean-Pierre Raffarin a laissé entendre que Paris, qui prend la tête du G20, discutera avec Pékin du taux de change du yuan sans pour autant faire de « reproches ». Des « propositions » seront soumises aux autorités chinoises. Cependant, en dépit des propos de l’ancien Premier ministre, personne ne s’attend à ce que Pékin fléchisse sur le dossier du taux de change du yuan qui est sur l’agenda international depuis plus de 10 ans.
La question des taux de change et de la volatilité du Forex sera certainement à l’ordre du jour du prochain G20. Le Premier ministre de Malaisie, qui ne sera pas présent à Séoul, a proposé lors d’une conférence l’usage du dinar or afin de mettre un terme à la «
guerre des devises » en recourant à cette unité monétaire dans le commerce international. Il a par ailleurs souligné qu’en dépit de la récente hausse du ringgit, la devise est toujours sous-évaluée ce qui rend le pays toujours très attractif pour les investisseurs, la devise étant notamment plus faible que les autres monnaies de la région.
Par ailleurs, le récent raffermissement de la livre sterling face à l’euro et au billet vert soulève de plus en plus d’inquiétudes outre-Manche et est présenté comme un éventuel handicap pour les investisseurs. Pour le Financial Times, cette hausse de la livre sterling pourrait retarder le rapatriement des capitaux des investisseurs au Royaume-Uni.
Enfin, selon les données fournies par la banque centrale de Corée du Sud, les réserves de change du pays ont atteint leur troisième record en l’espace de quatre mois, s’établissant à 293.35 milliards à la fin du mois d’octobre. En novembre 2008, les réserves n’étaient que de 200.51 milliards. Cet accroissement est principalement le résultat des nombreuses interventions de la banque centrale pour limiter l’appréciation du won.