L’impact fut sensible sur les échanges ce matin et a pesé sur la dynamique des devises en Asie. Au niveau du marché boursier, l’indice composite de Shanghai a perdu 4.20 points tandis que le Shenzhen a réussi à arracher, en fin de séance, une légère hausse de 0.06%. Les valeurs bancaires fut les premières à encaisser l’inquiétude des investisseurs avec la baisse de China Construction Bank ou encore de Huaxia Bank.
Un découplage s’est opéré avec l’Europe puisque les places boursières du Vieux Continent ont ouvert en nette hausse ce matin, rassurées par le dénouement de la crise irlandaise. Après plusieurs sursauts, Dublin a officiellement fait appel au fonds d’aide de l’UE, appel à l’aide auquel a répondu l’UE mais aussi le FMI et le Royaume-Uni qui envisage un prêt bilatéral avec l’Irlande, en dehors du processus de renflouement de l’UE. Selon les informations distillées par le Financial Times, le montant de l’aide devrait atteindre entre 80 et 90 milliards d’euros, montant qui pourrait être dévoilé officiellement aujourd’hui ou demain. Une hausse accentuée des indices boursiers et de l’euro est à prévoir.
Les devises émergentes sont, enfin, toujours l’objet d’une forte pression et nous déconseillons en ce moment de trop miser sur ces devises en raison de la forte spéculation qui devrait entraîner une grande volatilité et des interventions des banques centrales. Les interventions sur le FX se sont succédées mais ne se ressemblent jamais. Ainsi, la banque centrale de Lettonie a reconnu l’achat au cours de la semaine dernière de près de 2.5 millions lats. Ces achats ont été effectués afin de maintenir le taux de change du lats letton dans les bornes fixées par la banque centrale en prévision de l’adhésion à l’euro.
En Croatie, la banque centrale continue de tout faire pour freiner le déclin de la devise locale, ayant vendu récemment près de 116.4 millions d’euros. Cette décision a pour objectif de souligner l’engagement de la banque centrale à la stabilité de la devise nationale autour de 7.4 kunas pour un euro.
Enfin, les récents achats de dollars par la Banque d’Israël ont été critiqués par l’OCDE, organisation dont est membre depuis peu Israël. L’organisation internationale a appelé le pays à abandonner cette stratégie de politique monétaire, quitte à ralentir la hausse des taux d’intérêt, Israël ayant été le premier pays développé à relever ses taux une fois la crise économique et financière de 2008 passée.