Le week-end fut dominé par la question irlandaise mais, fait inhabituel, le dénouement positif de la crise obligataire et financière qui a secoué l’Irlande n’a eu aucun impact sur l’évolution des places asiatiques. En effet, ce matin, les principaux indices boursiers en Asie était en nette chute en raison de la hausse, vendredi dernier, des réserves obligataires des banques commerciales en Chine, pour la cinquième fois en un an. Selon les spécialistes, la banque centrale de Chine a encore une marge de manoeuvre considérable pour r
elever les réserves, bien que le niveau déjà atteint soit exceptionnel.
L’impact fut sensible sur les échanges ce matin et a pesé sur la dynamique des devises en Asie. Au niveau du marché boursier, l’indice composite de Shanghai a perdu 4.20 points tandis que le Shenzhen a réussi à arracher, en fin de séance, une légère hausse de 0.06%. Les valeurs bancaires fut les premières à encaisser l’inquiétude des investisseurs avec la baisse de China Construction Bank ou encore de Huaxia Bank.
Un découplage s’est opéré avec l’Europe puisque les places boursières du Vieux Continent ont ouvert en nette hausse ce matin, rassurées par le dénouement de la crise irlandaise. Après plusieurs sursauts, Dublin a officiellement fait appel au fonds d’aide de l’UE, appel à l’aide auquel a répondu l’UE mais aussi le FMI et le Royaume-Uni qui envisage un prêt bilatéral avec l’Irlande, en dehors du processus de renflouement de l’UE. Selon les informations distillées par le Financial Times, le montant de l’aide devrait atteindre entre 80 et 90 milliards d’euros, montant qui pourrait être dévoilé officiellement aujourd’hui ou demain. Une hausse accentuée des indices boursiers et de l’euro est à prévoir.