En dépit des nombreuses mesures prises par Pékin depuis avril, notamment le relèvement de l’apport personnel à au moins 30% du prix d’achat du bien ou encore l’interdiction faite aux banques d’accorder un crédit pour l’achat d’un troisième appartement, la tension sur les prix de l’immobilier s’accentue, faisant accroître les risques sur la croissance chinoise.
Samedi, le gouvernement chinois prévoit de publier un rapport sur l’inflation qui risque de perturber considérablement les marchés lundi prochain. Ce rapport devrait souligner l’accroissement des pressions inflationnistes ce qui, par automatisme, devrait inciter encore un peu plus les chinois à investir dans l’immobilier, perpétuant ainsi un cercle vicieux.
Après avoir massivement ouvert les vannes du crédit pour relancer la croissance, le gouvernement chinois tente maintenant d’éviter la catastrophe. Ayant atteint un plus haut depuis près de deux ans en octobre, à 4.4%, l’indice des prix à la consommation pourrait réserver de nouvelles mauvaises surprises.
Pour autant, en dépit d’un relèvement des taux des réserves obligatoires des banques et des taux d’intérêt en octobre, la banque centrale chinoise joue la prudence et tient surtout à éviter de brider la croissance économique. Selon les économistes, un relèvement des taux est inévitable dans les prochains, sachant qu’ils n’ont progressé que de 25 points de base depuis 2009, soit un niveau trop faible par rapport à l’inflation. Ce relèvement devrait être toutefois assez limité, comme l’a laissé entendre l’ajournement de l’adjudication d’emprunts chinois aujourd’hui.
Un relèvement des taux, même minimes, aura toutefois un impact négatif sur les devises asiatiques et devrait profiter au dollar.