L’échec de la politique d’assouplissement quantitatif de la Fed
L’évènement de l’année 2010 fut le deuxième cycle d’assouplissement quantitatif de la Fed. Un échec est largement prévisible selon presque tous les analystes. L’économie américaine devrait encore rester fragile en 2011 ce qui pourrait pousser Bernanke à entamer un troisième cycle d’assouplissement quantitatif qui pourrait soulever un tollé au Congrès américain, dont la Chambre basse sera aux mains des républicains à partir de janvier prochain. Déjà, un débat fait rage à Washington concernant le mandat de la Fed qui est double, à savoir maîtriser l’inflation et favoriser l’emploi. En se focalisant trop sur la réduction du chômage, la Fed néglige l’inflation ce qui pourrait lui coûter cher. Toutefois, le succès de la Fed en 2010 reste intact, l’institut d’émission ayant sauvé à coup de milliards le système bancaire américain.
Bien que la croissance devrait s’annoncer plus solide en 2011, les problèmes liés à l’inflation en Chine, la crise de la dette souveraine dans la zone euro et les déboires de l’économie américaine devrait inciter les investisseurs à la prudence, du moins au début de l’année. Selon plusieurs analystes, le dollar devrait profiter de cette situation, l’indice du dollar US pouvant atteindre près de 100 d’ici à la fin du troisième trimestre de l’année prochaine, ce qui constituerait une progression de 25%. Les bons du Trésor américains devraient également représenter un investissement fiable, poursuivant sur la même tendance qu’en cette fin d’année. Le rendement des bons du Trésor à 30 ans pourrait notamment reculer à 3%.
Bien que l’aversion au risque domine les marchés, les injections de liquidités par la Fed dans le circuit économique devraient continuer à doper les actions, l’indice S&P500 pouvant même atteindre un plus haut historique alors qu’il évolue à son plus haut niveau actuellement depuis la chute de Lehman Brothers en 2008.
La Chine renforce ses mesures anti-inflation faisant dégringoler l’AUD
L’AUD fut l’une des valeurs phares de l’année 2010 mais, de toute évidence, la devise australienne devrait poursuivre son affaiblissement entamé depuis cet automne tout au long de l’année 2011. Trois facteurs vont conduire le dollar australien à la baisse, à savoir la poursuite du ralentissement de la croissance dans le pays, la formation d’une bulle immobilière qui peut éclater à tout moment et l’impact des mesures prises par la Chine pour endiguer l’inflation alors que l’Empire du Milieu va faire face à un accroissement des problèmes économiques et sociaux. Une correction estimée à 25% du dollar australien face à la livre sterling est notamment envisageable car l’économie britannique devrait rapidement se redresser au cours de l’année prochaine et retrouver des performances d’avant-crise.
Les matières premières continuent leur flambée
Les injections de liquidités de la Fed et la « guerre des devises » vont continuer en 2011 à stimuler le marché des matières premières. Le baril de brut pourrait ainsi franchir au début de l’année prochaine le niveau de 100 dollars avant de corriger par la suite très nettement, pour retomber autour de 70 dollars le baril. En revanche, le prix du gaz naturel ne devrait pas connaître une telle correction, pouvant connaître un bond de près de 50% au cours de l’année prochaine.
Nouvel épisode de la « guerre des devises » qui profite à l’once d’or
L’or devrait constituer une nouvelle fois cette année un investissement très attractif. En raison d’un accroissement de la « guerre des devises », l’once pourrait être propulsé à 1800 dollars d’ici à la fin de l’année 2011.