Cependant, la banque centrale est dans une situation difficile. L’inflation est largement au-dessus de la cible de la BoE mais, largement à cause de facteurs extérieurs. En effet, afin de reconstruire les finances publiques qui sont en piteux état, le gouvernement conservateur a relevé la taxe sur la valeur ajoutée en janvier 2010 et en janvier de cette même année. Par ailleurs, globalement, les prix alimentaires et le pétrole sont en fortes hausses, conduisant surtout à une inflation galopante dans les pays émergents. Finalement, la forte baisse de la livre sterling au cours de la crise du crédit a poussé à la hausse les prix des produits importés. Ainsi, il est probable qu’un durcissement monétaire ait un impact très limité sur les causes de l’inflation, à l’exception du niveau de la livre sterling.
La récente décision de remonter la TVA risque d’augmenter encore plus substantiellement les pressions inflationnistes. Déjà, certains membres du Comité de politique monétaire de la BoE – Andrew Sentance et Martin Weale – plaident en faveur d’une hausse des taux directeurs. La dernière fois, ce vote a ainsi poussé la livre sterling au-dessus de 1.60 face au dollar américain. Toutefois, la majorité des membres du Comité restent favorables au statu quo. Attendre pour voir.
Le risque pour la livre sterling est réel: pour l’instant, les traders parient sur un retournement des membres du comité en faveur d’une hausse des taux directeurs. Cependant, si dans les mois à venir, le statu quo demeure, une brutale correction de la livre sterling est à prévoir face à l’euro et au dollar.