La hausse de la monnaie unique européenne fut le résultat des propos tenus par Lorenzo Bini Smaghi, membre du Directoire de la Banque Centrale Européenne. Ce dernier a affirmé Francfort surveille de plus en plus attentivement les pressions inflationnistes à l’oeuvre dans la zone euro, ce qui pourrait conduire dans les prochains mois à un relèvement monétaire. L’éventualité d’une accentuation du différentiel de taux d’intérêt entre les deux bords de l’Atlantique a joué un rôle moteur dans la hausse de l’euro, passant ainsi sous silence l’information révélée jeudi par le Figaro selon laquelle le Portugal pourrait faire appel dans quelques semaines à l’aide de l’UE.
La semaine qui s’annonce sera très peu chargée en actualité macroéconomique. Une place importante sera encore attribuée aux Etats-Unis. Deux indicateurs concernant le marché de l’immobilier vont être publiés, à savoir les ventes de logements existants et les ventes de logements neufs. Ces indicateurs ne devraient cependant pas peser beaucoup sur le dollar. En revanche, la publication de l’indice de la Fed de Chicago, et plus secondairement de l’indice de la Fed de Richmond, sera scrutée de près. Rappelons que l’indice de la Fed de Philadelphie a réservé une bonne surprise la semaine dernière, permettant au dollar de limiter les pertes au cours d’une session difficile. Un effet d’entraînement n’est pas à exclure même si les prévisions des analystes sont plutôt pessimistes, surtout concernant l’indice de la Fed de Richmond. La journée de vendredi sera très importante pour le dollar, avec la publication du PIB américain, de la consommation des ménages et enfin de l’indice de confiance de l’Université du Michigan. L’attention se portera essentiellement sur le PIB, sachant qu’il est attendu en recul à 3.2.
Enfin, en cas d’accentuation des tensions géopolitiques, comme au cours de la semaine dernière, les devises matières premières comme le dollar australien ou encore le rand sud-africain pourraient encore accumuler les gains. Rappelons que les évènements dans les pays arabes peuvent à tout moment dégénérer et faire grimper encore plus les prix des matières premières, surtout du pétrole.