– Le yen profite toujours de la situation délétère en Libye
– Axel Weber a confirmé que les taux dans la zone euro ne peuvent qu’augmenter
Hier, le franc suisse a atteint un plus haut niveau historique face à l’USD, toujours en raison de la très forte aversion au risque. Le CHF a atteint 92.34 centimes pour un dollar, affichant une augmentation sans précédent.
Le yen a également continué de profiter des évènements en Libye, le président Kadhafi ne souhaitant de toute évidence pas quitter le pouvoir. Du fait de l’aversion au risque, la devise nippone a atteint un plus haut depuis près de trois semaines, autour de 82 yens pour un dollar. L’appréciation du JPY fut de 0.9% face à l’USD et de 0.5% face à l’EUR.
La hausse de l’or noir eut toutefois un impact encore positif sur les devises matières premières, comme le dollar canadien et le dollar australien. L’appréciation du CAD fut 0.6% face au billet vert, la devise canadienne se rapprochant encore de la parité. De son côté, le dollar australien était en hausse pour le deuxième jour consécutif face à l’USD suite à des statistiques montrant que l’investissement des entreprises a augmenté au quatrième trimestre. La hausse de l’Aussie fut de 0.7%, poussant la devise au-dessus de la parité.
Enfin, la monnaie unique européenne a accentué son renforcement hier face à l’USD en raison des rumeurs concernant une éventuelle hausse des taux directeurs. Le gouverneur sortant de la Bundesbank, Axel Weber, a laissé entendre que les taux ne peuvent aller qu’à la hausse, en l’état actuel des choses. Mercredi, le président Jean Claude Trichet avait affirmé à des journalistes que le Conseil des gouverneurs va prendre les décisions nécessaires pour maintenir la stabilité des prix. La banque centrale européenne, qui a maintenu ses taux inchangés à 1% depuis mai 2009, doit se réunir le 3 mars.
La séance d’aujourd’hui risque encore d’être marquée par l’aversion au risque selon notre rédaction. L’actualité économique sera particulièrement chargée, surtout pour les Etats-Unis avec la publication du PIB, de la consommation des ménages et enfin de l’indice de confiance de l’Université du Michigan. Dans la zone euro, il faudra jeter un oeil attentif au taux de chômage allemand, au lendemain de la publication des bons chiffres de l’emploi en France. L’euro risque encore de poursuivre sur sa hausse tout comme les valeurs refuges (CHF et JPY).