– Le franc suisse capitalise sur son statut de valeur refuge
– Nouveaux émois sur le marché obligataire européen
– J-1 pour les chiffres du chômage américain
Chute quasi généralisée hier du billet vert sur le marché des changes principalement en raison de l’approche de la réunion de la BCE. Bien qu’aucun analyste ne s’attend à un relèvement des taux dans la zone euro dès aujourd’hui, nombreux attendent un discours nettement plus incisif de Jean Claude Trichet vis à vis de l’inflation. Dans la perspective, présentée comme presque certaine, d’une accentuation du différentiel de taux entre les deux bords de l’Atlantique, la monnaie unique a pris beaucoup d’avance au cours de la seule séance d’hier, s’échangeant à la clôture au-dessus de 1.38 dollar. Si, comme prévu, Jean Claude Trichet répond aux attentes des cambistes, l’euro pourrait continuer de grimper mais, dans le cas inverse, une forte chute est à prévoir. C’est quitte ou double.
Du côté des autres devises, la situation est peu différente des derniers jours. En effet, le franc suisse, valeur refuge par excellence, a poursuivi son renforcement, atteignant même au cours de la séance d’hier un record historique face au dollar mais restant en revanche stable face à la monnaie unique européenne. La hausse du cours des matières premières a emporté une fois n’est pas coutume la couronne norvégienne qui a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2009 face au dollar à 5.5472 avant de rebaisser un peu.
Par ailleurs, le dollar néo-zélandais a atteint un plus bas niveau depuis le début d’année face à l’USD suite aux propos du Premier ministre John Key qui a affirmé que les marchés financiers s’attendent à une baisse des taux directeurs en raison du récent tremblement de terre.
Outre la réunion de la BCE, la séance d’aujourd’hui sera marquée par la publication du PIB de la zone euro qui n’aura aucun impact sur les paires de devises et aussi par la publication de l’ISM non manufacturier, attendu en hausse, et des demandes d’allocation chômage hebdomadaires. Une fois la réunion de la BCE finie, les investisseurs patientront jusqu’à vendredi pour la publication des non-farm payrolls qui risquent d’avoir un impact sur les échanges jusqu’à lundi.