Hier, en l’absence d’indicateurs macroéconomiques majeurs, les marchés financiers ont surtout été influencé par le rapport du FMI qui a eu un effet plutôt négatif sur les cours du brut dans un contexte international qui est toujours toutefois tendu en dépit de la défaite du président ivoirien Laurent Gbagbo.
Dans ce rapport, le FMI a souligné que l’économie américaine devrait croître à un rythme moins fort qu’en 2010, sachant que le taux de chômage devrait rester cette année clairement au-dessus de 8% et que la confiance des consommateurs, établie par l’Université du Michigan, devrait considérablement chuté. Ce rapport a accentué la pression sur les marchés de l’énergie, certains redoutant que le marché du pétrole ne pâtisse d’un ralentissement de la demande aux Etats-Unis, principal pays consommateur au niveau mondial.
Par ailleurs, la situation dans les pays arabes – surtout en Libye et au Yémen – a continué de peser sur les cours. Certains investisseurs ont cherché à prendre leurs bénéfices alors que l’hypothèse d’un cessez-le-feu a été évoqué par une délégation de l’Union Africaine en Libye. Cependant, la situation reste toujours confuse dans le pays et, aux dernières nouvelles, les rebelles ont refusé cette option. Les marchés continuent de se demander quand la production libyenne pourra revenir à la normale, c’est à dire à 1.6 million de barils par jour, soit environ 2% de la production mondiale.
Dans ce contexte difficile, l’Arabie Saoudite, sans concertation avec l’OPEP, tente de limiter les tensions sur le baril de pétrole en proposant d’augmenter sa production à 12.5 millions de barils par jour si le marché en a besoin. Cette annonce a eu un effet assez positif ce qui a concouru à freiner l’appréciation des derniers jours du baril de pétrole.
Enfin, au cours des prochains jours, les investisseurs vont surveiller de près la situation au Nigeria, principal pays producteur d’Afrique, où le résultat des élections est toujours attendu.