Ce rapport fait un état des lieux complet du marché du travail, fournissant comme chiffres clés le taux de chômage mensuel et surtout les créations (ou destructions) d’emplois par rapport au mois précédent. Ce rapport a un impact considérable sur l’évolution du dollar et des autres principales monnaies du marché des changes pendant plusieurs séances. Contrairement aux économistes, les marchés financiers portent un intérêt nettement plus important aux créations ou destructions d’emplois qu’au taux de chômage mensuel qui est souvent le fruit d’un savant mécanisme statistique.
En règle générale, une hausse de l’emploi signifie que les entreprises embauchent ce qui est à la base d’un cycle vertueux favorable à la croissance.
L’interprétation pour les marchés financiers
Outre les créations ou destructions d’emplois, les marchés financiers peuvent analyser plus en avant certaines données fournies dans le rapport mensuel sur l’emploi américain. Au nombre de ces données, il convient de mentionner notamment ce que le taux de chômage représente dans l’économie en tant que pourcentage de la totalité de la main d’oeuvre. Ainsi, le nombre de chômeurs est évidemment une bonne indication de l’état général de l’économie. Surtout, ces chiffres sont pris en compte par la Fed car plus le chiffre descend bas, plus l’inflation a tendance à augmenter puisque les employeurs doivent payer davantage afin d’embaucher ce qui a un effet mécanique d’augmentation des prix.
Dans le contexte actuel, un tel mécanisme est loin d’être à l’œuvre en raison de l’importance du taux de chômage aux Etats-Unis qui est à 8.9%.
Enfin, les marchés prêtent aussi une attention particulière à l’état du marché de l’emploi en fonction des secteurs d’activité, chiffres qui doivent être mis en parallèle avec les indices ISM manufacturier et ISM non manufacturier.