En effet, selon les prévisions des services de Timothy Geithner, le plafond de la dette américaine, c’est à dire le niveau à partir duquel l’Etat fédéral ne peut plus s’endetter, sera atteint, à 14 294 milliards de dollars. Ce plafond a été fixé par le Congrès et, pour avoir une rallonge, l’administration fédérale doit théoriquement quémander au Congrès.
Avec un président en hausse dans les sondages après le succès de l’opération contre Ben Laden, les républicains devraient faire de leur mieux pour rappeler les manquements de l’administration actuelle, notamment en termes de finance publique.
Avec un niveau de la dette qui a atteint des sommets au cours des dernières années, aux alentours de 10% du PIB, la tension est palpable à Washington. Même Ben Bernanke est sorti de son devoir de réserve la semaine dernière pour souligner que l’absence de rallonge budgétaire pourrait, dans le meilleur des cas, conduire à une hausse des taux d’intérêt et donc à un accroissement mécanique du déficit.
La Maison Blanche promet, évidemment, d’agir de manière drastique pour réduire le déficit. Cependant, au-delà des effets d’annonce, peu de mesures concrètes.
Les républicains vont certainement vouloir un peu plus que de belles phrases. Des négociations sont en cours, sous l’égide du vice-président Biden. Washington a encore un petit répit devant lui: selon le Trésor, les Etats-Unis ne devraient plus être en mesure de payer certains de leurs créanciers à partir du 2 août prochain.
Reste maintenant à savoir quelles concessions les républicains vont demander pour céder sur le budget. La barre sera certainement haute en cette période électorale. Ce n’est pas la première fois que les couloirs du Congrès bruissent de rumeurs concernant une faillite de l’Etat fédéral mais c’est la première fois que cette hypothèse semble aussi réaliste.