Christine Lagarde a reçu clairement le soutien de plusieurs pays européens de poids, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, ainsi que la Commission Européenne. Cependant, sa candidature ne fait pas l’unanimité en Europe puisque le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a annoncé aussi son intérêt pour le poste et la Pologne souhaiterait présenter comme candidat l’ancien ministre des Finances et gouverneur de la banque centrale, Leszek Balcerowicz.
Dans ce contexte, les chances qu’un pays émergent accède à la direction du FMI sont faibles. Pourtant, le CV de Christine Lagarde est loin d’être à la hauteur des fonctions pour lesquelles elle postule. Non seulement, elle n’a pas une formation académique d’universitaire, mais en plus elle n’a jamais travaillé dans une organisation ou institution internationale.
Surtout, comme le faisait remarquer très justement l’éditorialiste de Breaking News, Pierre Briançon, Christine Lagarde ne possède aucune vision stratégique. « Elle n’a pas mené une seule réforme qui porte son nom en France ». En définitive, « elle n’a fait qu’exécuter la vision du président Sarkozy ». Un manque de vision pourrait être particulièrement fâcheux en cette période de refonte du fonctionnement du FMI et de crise souveraine en Europe. Comme l’a souligné Christopher Dembik dans ces colonnes plus tôt cette semaine, « Christine Lagarde n’a pas le mérite d’un Fraga ou encore d’un Balcerowicz ».