Premier jour de trading de la semaine marqué par une nette reprise de l’aversion au risque qui, une fois de plus, favorise les valeurs refuge. Les inquiétudes des brokers se sont focalisées aujourd’hui sur le cas de la Grèce, le gouvernement en place à Athènes rencontrant des difficultés à imposer de nouvelles mesures d’austérité. Bien que l’aversion au risque ait fait un retour dans les échanges européens, il convient de noter que les investisseurs hors Europe et Etats-Unis continuent de croire en la reprise de l’économie mondiale ce qui favorise de nouveaux gains des devises matières premières, spécifiquement du dollar néo-zélandais.
En baisse en début d’après-midi, l’euro évolue toutefois toujours à quelques pips de 1.43 dollar ce qui reste un niveau relativement élevé. Les gains de l’USD sont notamment limités par la publication d’une statistique demain soulignant que les prix du marché immobilier américain ont baissé le plus en un an et demi. Pour le reste de la journée, il va falloir s’attendre à une probable stabilisation de l’EURUSD en raison notamment de la fermeture des marchés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
En Grèce, la situation est toujours délicate puisque le leader du plus important parti d’opposition, Antonis Samaras, a rejeté catégoriquement le plan d’austérité du Premier ministre Papandréou, parlant de “chantage”. Ce plan prévoit 6 milliards d’euros supplémentaires de coupes budgétaires et près de 50 milliards d’euros de ventes d’actifs étatiques. Ce refus pose un problème de taille à Athènes car le consensus est la condition sine qua non imposée par Bruxelles pour le versement d’une nouvelle tranche du prêt accordé au pays.
En dépit d’un contexte européen plutôt morose, les cambistes notent avec raison que le dollar néo-zélandais affiche une résilience admirable, qui fait écho à de bonnes statistiques nationales. Ainsi, aujourd’hui, le NZD a atteint son plus haut niveau face à l’USD depuis 1985, date à laquelle les taux de change fixes furent abolis suite à la publication des chiffres des exportations. En effet, selon Wellington, les exportations ont dépassé les importations, atteignant 1.11 milliard de dollars NZ après un excédent révisé de 578 millions de dollars NZ en mars. En cette période d’incertitude des investisseurs sur l’avenir de la zone euro, le dollar néo-zélandais apparait comme un investissement très attractif qui a un fort potentiel de hausse à moyen terme.