Plusieurs sources provenant de Bruxelles ont confirmé, suite au récent échec des européens à s’entendre sur une nouvelle aide à la Grèce, le report d’un accord au mois de juillet. La Commission européenne a officiellement évoqué, désormais, la date butoir du 11 juillet prochain. Berlin aurait particulièrement milité en faveur de ce report, affirmant avoir le soutien de plusieurs Etats dont les Pays-Bas, la Finlande ou encore la Slovaquie qui est officiellement en faveur d’une restructuration de la dette de la Grèce. Cependant, l’Allemagne préfèrerait un report à plus tard, à savoir en septembre prochain.
Les européens restent notamment très partagés sur la participation du secteur privé à un nouveau plan d’aide. De nombreuses sources ont déclaré que les marchés ne doivent pas spécialement attendre beaucoup de la réunion des ministres des Finances prévue dimanche et lundi à Luxembourg car ils seront déçus. L’Allemagne milite fortement pour que les banques commerciales se voient offrir la possibilité d’un swap entre leurs obligations actuelles et de nouveaux titres à maturité allongée. Cependant, la BCE et certains autres pays de l’UE sont opposés à cette solution et préfèrent une participation volontaire.
En cas de participation du secteur privé à un nouveau plan d’aide à la Grèce, il serait souhaitable, selon le gouverneur Wellink, que les dirigeants européens doublent le fonds européen de sauvetage.
Le gouverneur de la BoF, Christian Noyer a appelé les chefs d’Etat et de gouvernement à rapidement trouver un consensus car un défaut de paiement de la Grèce pourrait détourner « pendant une période très longue » les créanciers du pays.
Enfin, les marchés s’agitent en raison de l’agitation politique qui règne à Athènes alors que le Premier ministre Papandréou a entamé hier des discussions afin de former un nouveau gouvernement, suite à l’échec de sa tentative de mercredi de former un gouvernement d’union nationale avec la droite. Le conseiller spécial du directeur général du FMI s’est dit « très préoccupé » par cette situation et a déclaré « comprendre les inquiétudes des marchés privés ».