Autre facteur d’instabilité aujourd’hui pour la paire, le fait que le Premier ministre grec va affronter le Parlement dans la nuit de mardi à mercredi afin d’obtenir sa confiance. Cette décision était nécessaire afin de redorer la légitimité du Premier ministre alors que l’UE a imposé comme impératif au versement de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d’euros le vote par le Parlement de nouvelles mesures d’austérité. Il semble vraisemblable que le Premier ministre obtienne la confiance puisque son parti détient une courte majorité (155 sièges sur 300). C’est ainsi le moyen pour lui de verrouiller son groupe parlementaire afin qu’il vote à terme de nouvelles mesures d’austérité en dépit du mécontentement croissant de la population.
Un échec du Premier ministre entraînerait sa démission puis la convocation de nouvelles élections législatives ce qui semble peu probable dans l’état actuel des choses. Bien qu’une faillite du pays plane, ce scénario est irréaliste pour le moment. Les besoins de financement du pays sont couverts jusqu’au 18 juillet prochain et, si tout se passe bien, la somme de 12 milliards d’euros devrait être débloquée bien avant, c’est à dire le 3 juillet.
Pour autant, la situation reste assez difficile pour la Grèce, du moins tant qu’un nouveau programme d’aide de l’UE ert du FMI n’est pas officiellement adopté.
La volatilité de l’euro ne devrait pas être constatée uniquement face au dollar mais aussi face au franc suisse. La paire EURCHF semble pour le moment incapable de franchir le niveau de 1.2100. En cas de détérioration de la situation sur le front grec, un retour au support situé à 1.1950 est largement probable.