La séance qui s’annonce devrait confirmer la tendance baissière de l’euro avec la publication de l’indice ZEW allemand qui devrait montrer une nouvelle fois une véritable fracture de l’Europe entre les pays à bonne croissance comme l’Allemagne et les pays en forte difficulté comme la Grèce. La baisse de l’euro pourrait s’accentuer jusqu’à 1.4000. Le potentiel baissier de l’EURUSD est en effet assez limité étant donné que le dollar n’apparait pas, aux yeux des cambistes, comme un investissement beaucoup plus sûr au fur à mesure que l’échéance du 2 août prochain se rapproche. Pour preuve, l’USDJPY est à seulement quelques pips du seuil psychologique de 79 yens, preuve que l’USD n’attire plus la confiance des investisseurs.
En fait, les travaux préparatoires en marge du sommet de jeudi ont abouti à trois solutions:
Solution 1: un réhaussement de crédit
La solution 1 s’appuie sur un réhaussement de crédit pour le secteur privé et un rachat de la dette grecque, ayant pour conséquence un défaut de paiement partiel ou total. Ce scénario est certainement celui qui a le moins de chances d’aboutir.
Solution 2: le roulement de la dette proposé par Paris
L’option évoquée par Paris est celle d’un roulement de la dette qui ne prévoit aucun des dispositifs de la solution 1. Cependant, cette option pourrait, comme l’ont souligné les agences de notation financière, engendrer un défaut de paiement partiel de la dette grecque.
Solution 3: une taxation du secteur financier
La moins pire des solutions serait en fait de taxer le secteur financier, une idée avancée notamment par Angela Merkel, et d’accompagner cette taxation de taux plus bas et de maturités plus longues sur les fonds du FESF. Cette solution aurait l’avantage d’éviter un défaut de paiement, même partiel, de la Grèce et de rassurer les investisseurs. Elle aurait aussi pour conséquence de faire participer à grande échelle le secteur privé ce qui n’est certainement pas la meilleure solution pour les banques qui préfèrent un défaut de paiement partiel.