Selon des sources de presse, la proposition allemande de taxation bancaire, qui avait l’avantage d’éviter un défaut de paiement, même partiel, a finalement été rejeté, en amont du sommet suite à des discussions intenses entre Berlin et Paris pendant près de sept heures.
Par ailleurs, le FESF devrait fournir, afin de limiter la contagion de la crise souveraine, des prêts à taux plus bas et pour des durées au moins doublées aux pays européens ayant bénéficié d’une aide extérieure, à savoir la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Selon un document de travail, la maturité des prêts devrait atteindre au moins 15 et les taux devraient baisser à environ 3.5%.
Ce sont les principales informations qui ont filtré pour le moment concernant ce sommet extraordinaire. Sur le marché des changes, la tension risque de s’accentuer dans les heures qui viennent et se traduire par un accroissement de la volatilité. Le sommet accapare tellement l’attention des marchés que les cambistes n’ont quasiment pas prêté attention cet après midi à la remontée des inscriptions chômage aux Etats-Unis à 418 000 contre une estimation à 410 000.
Avant le sommet, ce matin, l’EURUSD a flirté avec 1.43 USD mais il semble probable qu’un revirement baissier se produise dans les heures qui viennent. Tout dépendra en fait des mesures prises à l’occasion de ce sommet et de la réaction des marchés et aussi des agences de notation, surtout en cas de défaut de paiement partiel. La prudence est de rigueur et il convient de bien placer ses stop loss dans un marché volatil.