Toujours engluée dans une crise politique interminable, plombée par une dette qui équivaut à 100% du PIB, la Belgique a réussi l’exploit d’afficher, au deuxième trimestre, une hausse de la croissance de 0.7% alors que la zone euro peinait à atteindre 0.2%, du fait des très mauvaises performances française et allemande.
Selon les économistes, le miracle belge est le résultat presque automatique d’une indexation des salaires sur l’inflation, ce qui a atténué le choc lié à la hausse des prix, et de l’absence de mesures d’austérité qui auraient pu peser sur la demande intérieure.
Ce miracle n’est pas sans rappeler la situation du Royaume au premier semestre 2008. Cependant, au deuxième semestre, le pays avait plongé, dans la foulée de la zone euro. Avec une économie qui dépend pour moitié de la santé de l’activité dans l’UE, la Belgique devrait renouer avec la réalité en fin d’année.
Un retour à la réalité à coup sûr très difficile puisque la Belgique n’a pas encore assaini ses finances publiques, ce que les marchés financiers devraient lui rappeler rapidement. En l’absence de consensus politique, Bruxelles pourrait subir les foudres des spéculateurs, faisant grimper les rendements de sa dette.