Les conseils d’administration des banques EFG Euroband et Alpha Bank, respectivement numéro deux et trois du secteur bancaire en Grèce, ont annoncé hier un accord de fusion afin de faire face aux difficultés de l’économie nationale. La nouvelle entité devrait compter près de 150 milliards d’euros d’actifs, huit millions de clients et 80 milliards d’euros de dépôt ce qui en ferait la plus importante banque d’Europe du Sud Est. Selon différentes sources, le fonds souverain du Qatar devrait participer activement à cette fusion en devenant l’un des principaux actionnaires du nouveau groupe.
Cette annonce a été particulièrement bien accueillie par les marchés financiers qui considèrent que la nouvelle banque sera nettement plus en mesure d’affronter un éventuel problème de liquidité. La Bourse d’Athènes, hier, en fin de matinée, s’envolait d’ailleurs pour saluer cette annonce, accusant une hausse de plus de 9% après un mois d’août plutôt chahuté pour les valeurs bancaires.
La bonne tenue d’Athènes ne fut pas affectée par la proposition de la Finlande de créer une holding enregistrée au Luxembourg afin de gérer les actifs grecs. Ce projet étaye en fait les exigences du pays qui refuse de consentir des prêts à Athènes, à moins d’obtenir en échange des collatéraux. Fautes de collatéraux, Helsinki pourrait se retirer du programme de renflouement de la Grèce, provoquant une nouvelle crise en Europe.