Par rapport à son niveau d’ouverture, l’eurusd s’affine en léger recul à 10h30, heure française, étant passé de 1.4268 à 1.4235 USD sur le marché des changes avant une journée marquée par la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis.
Scénario EURUSD du jour:
La volatilité fut encore très conséquente pour la paire EURUSD hier, notamment en raison de craintes d’une diminution des achats d’obligations européennes par la Chine qui a, jusqu’à présent, considérablement soutenu l’UE. Selon nos expertises, le cross devrait évoluer dans une bande de fluctuation comprise entre 1.4175 et 1.4325 pour les prochaines 24 heures.
Du point de vue du calendrier économique, la séance sera assez chargée cet après-midi avec la publication des non-farm payrolls. Le taux de chômage US devrait être stable à 9.1% selon le consensus tandis que la variation des emplois non agricoles devrait atteindre 95 000 contre 117 000 précédemment. Ces deux indicateurs sont attendus à 14H30 et, comme d’habitude, provoqueront une grande volatilité sur le marché des changes. Une dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis aura certainement pour conséquence un repli sur les valeurs refuges.
A noter que les chiffres américains seront à mettre en perspective la semaine prochaine avec le discours du président Obama devant le Congrès pour dévoiler son plan de relance de l’emploi.
Avant ces deux indicateurs, il conviendra aussi de surveiller le PPI Zone Euro à 11H qui est attendu à 0.5, sans grande influence sur le cross.
Point sur les fondamentaux EURUSD
Les jours passent mais la situation demeure quasiment toujours la même sur les marchés financiers. Trois problèmes sont clairement amorcés: la crise de la dette, le ralentissement de l’activité économique avec le risque de récession et enfin une nouvelle crise bancaire. Concernant le premier problème, c’est surtout la Grèce qui continue d’attirer l’attention. Selon une source proche de la mission d’inspection FMI/UE, le pays va manquer son objectif budgétaire pour 2011 d’au moins un point de pourcentage et son plan de privatisation est également remis en cause. Selon de premières estimations, le déficit 2011 devrait s’élever à 8.6% du PIB contre un objectif de 7.6%. Pour autant, nul ne sait si le versement de la première tranche du prêt consenti par l’UE et le FMI cet été sera remise en cause du fait de cette contre-performance grecque, largement imputable à une récession nettement plus importante que prévu.
Enfin, si les banques européennes sont sous-capitalisées selon le FMI, les banques américaines ne seraient pas à l’abri d’une nouvelle crise. En témoigne la demande très insolite de la Fed à Bank of America qui fait l’objet de beaucoup de rumeurs depuis plusieurs mois à Wall Street. La banque centrale américaine a en effet demandé à la banque de présenter, selon le Wall Street Journal, les mesures qu’elle prendrait si les conditions de son activité se dégradaient. Parmi les solutions envisagées, l’émission d’actions particulières qui seraient liées à la performance de sa filiale de courtage Merrill Lynch. Notre rédacteur en chef consacrera le 8 septembre prochain un article spécifique à la situation de Bank of America qui pourrait entraîner une nouvelle crise bancaire américaine.