Alors que l’avenir s’avère incertain pour la Grèce et que la dernière tranche de prêt ne devrait pas être versé avant le 13 novembre prochain, les banques, cabinets de conseil et gouvernements préparent plusieurs plans de sortie pour la Grèce.
Focus aujourd’hui sur le plan de la Société Générale.
Scénario 1: Modifier la contribution du secteur privé
C’est le scénario qui pourrait enchanter la chancelière allemande. A l’heure actuelle, la contribution du secteur privé est de 90% avec une dépréciation de 10% sur les obligations venant à échéance en 2020. Au total, cela revient à des dépréciations de 13.5 milliards d’euros à travers l’échange de dette et de 12.6 milliards à travers les rachats d’obligations, soit environ 11.6% du PIB, ce qui représente une goutte d’eau par rapport au montant de la dette publique grecque qui est d’au moins 160% du PIB. Plusieurs solutions peuvent être envisagées:
– Elargir l’éventail des obligations admissibles au-delà de 2020 ou augmenter le montant des dépréciations ce qui pourrait obliger à recapitaliser les banques grecques et, à terme, à placer le pays dans une situation de défaut de paiement ordonné
– Baisser les taux d’intérêt sur les nouvelles obligations émises, bien que les effets positifs de cette action ne se verront pas dans l’immédiat
Scénario 2: Refus du versement de la prochaine tranche du prêt et exclusion de la Grèce de l’EuroZone
Le FMI et l’UE pourrait refuser de verser la prochaine tranche du prêt, car la Grèce ne remplit pas ses objectifs, ce qui pourrait forcer le pays à quitter l’euro, avec un impact d’environ 25% du PIB sur le pays. Dans l’immédiat, cela se traduirait par la fermeture d’une partie des administrations, des manifestations géantes, une augmentation du déficit et un retour de facto à la monnaie nationale, le drachme, qui serait très nettement dévaluée.
– des questions seraient alors soulevées au sujet de la situation des banques grecques. Afin d’éviter une contagion, Bruxelles pourrait accepter de stabiliser les banques solvables du pays en les recapitalisant
– Est-ce que la Grèce pourrait rester dans l’UE après avoir quitté la zone euro et toujours profiter du marché commun?
Scénario 3: Le défaut de paiement
Enfin, le risque qui demeure réel est celui du défaut de paiement, à terme, qui forcerait la Grèce à quitter simultanément la zone euro et l’UE.
Dans l’immédiat, le réel secours viendra probablement du versement de la prochaine tranche de prêt, courant octobre pour les plus optimistes mais plus probablement en novembre. Une baisse des taux d’intérêt et une augmentation de l’aide à la Grèce, via par exemple les fonds structurels de l’UE, semblent inévitables dans les mois à venir.
Alors que l’avenir s’avère incertain pour la Grèce et que la dernière tranche de prêt ne devrait pas être versé avant le 13 novembre prochain, les banques, cabinets de conseil et gouvernements préparent plusieurs plans de sortie pour la Grèce.
Focus aujourd’hui sur le plan de la Société Générale.
Scénario 1: Modifier la contribution du secteur privé
C’est le scénario qui pourrait enchanter la chancelière allemande et qui semble désormais le plus probable, à en juger par la réunion de l’Eurogroupe de la semaine dernière, pour tenir en compte de la situation dégradée des marchés et de l’économie.
A l’heure actuelle, la contribution du secteur privé est de 90% avec une dépréciation de 10% sur les obligations venant à échéance en 2020. Au total, cela revient à des dépréciations de 13.5 milliards d’euros à travers l’échange de dette et de 12.6 milliards à travers les rachats d’obligations, soit environ 11.6% du PIB, ce qui représente une goutte d’eau par rapport au montant de la dette publique grecque qui est d’au moins 160% du PIB. Plusieurs solutions peuvent être envisagées:
– Elargir l’éventail des obligations admissibles au-delà de 2020 ou augmenter le montant des dépréciations ce qui pourrait obliger à recapitaliser les banques grecques et, à terme, à placer le pays dans une situation de défaut de paiement ordonné
– Baisser les taux d’intérêt sur les nouvelles obligations émises, bien que les effets positifs de cette action ne se verront pas dans l’immédiat
Scénario 2: Refus du versement de la prochaine tranche du prêt et exclusion de la Grèce de l’EuroZone
Le FMI et l’UE pourrait refuser de verser la prochaine tranche du prêt, car la Grèce ne remplit pas ses objectifs, ce qui pourrait forcer le pays à quitter l’euro, avec un impact d’environ 25% du PIB sur le pays. Dans l’immédiat, cela se traduirait par la fermeture d’une partie des administrations, des manifestations géantes, une augmentation du déficit et un retour de facto à la monnaie nationale, la drachme, qui serait très nettement dévaluée.
– des questions seraient alors soulevées au sujet de la situation des banques grecques. Afin d’éviter une contagion, Bruxelles pourrait accepter de stabiliser les banques solvables du pays en les recapitalisant
– Est-ce que la Grèce pourrait rester dans l’UE après avoir quitté la zone euro et toujours profiter du marché commun?
Scénario 3: Le défaut de paiement
Enfin, le risque qui demeure réel est celui du défaut de paiement, à terme, qui forcerait la Grèce à quitter simultanément la zone euro et l’UE.
Dans l’immédiat, le réel secours viendra probablement du versement de la prochaine tranche de prêt, courant octobre pour les plus optimistes mais plus probablement en novembre. Une baisse des taux d’intérêt, une révision de la participation du secteur privé et une éventuelle augmentation de l’aide à la Grèce, via par exemple les fonds structurels de l’UE, semblent inévitables dans les mois à venir.